L’émerveillement et l’inquiétude de devenir papa pour la première fois

La véritable prise de conscience a eu lieu quand nous sommes rentrés à la maison. C’est alors que j’ai senti que nous n’étions plus un « couple », mais une vraie famille.

L’émerveillement et l’inquiétude de devenir papa pour la première fois

L’émerveillement et l’inquiétude de devenir papa pour la première fois

Nantes, France

Isadora et moi étions ensemble depuis cinq ans, quand nous avons réalisé que c’était le bon moment ; nous nous sentions tous les deux prêts à avoir un enfant. Un an plus tard, nous étions ravis d’apprendre qu’elle était enceinte. Malgré cela, je n’ai pas pu planifier à l’avance immédiatement et même tout au long de sa grossesse. Tout était si nouveau et pour moi, ce n’était pas « tangible » jusqu’à ce que le bébé soit là.

La grossesse s’est très bien déroulée, avec la mère et le bébé en très bonne santé, et je n’ai ressenti aucun stress particulier. Je n’ai pas beaucoup lu à ce sujet car je préférais découvrir les choses au jour le jour. J’avais déjà vécu à distance la grossesse de ma s½ur aînée et cela m’était très familier. Nous avons eu beaucoup de soutien de ma mère et de ma s½ur, qui est une mère. Nous avions aussi plusieurs amis qui ont pu répondre à mes questions sur mon futur rôle de père. Systématiquement, le conseil qu’on me donnait était de profiter de chaque instant. Une première grossesse n’arrive qu’une seule fois !

Le jour où ma compagne a donné naissance à Léonie, nous étions à la fois émerveillés et fascinés. La véritable prise de conscience a été lorsque nous sommes rentrés tous les trois à la maison. C’est alors que j’ai senti que nous n’étions plus un « couple », mais une vraie famille.

Les premiers jours, j’ai fait de mon mieux pour aider Isadora à se reposer. J’ai pris mon congé paternité à ce moment-là. De plus, Léonie avait des coliques sévères, nous avons donc dû nous organiser pour avoir toutes les deux « suffisamment de sommeil ». C’était vraiment difficile de faire face à ses coliques. J’ai eu beaucoup de mal à comprendre que nous ne pouvions pas l’empêcher de pleurer aussi bien le jour que la nuit. C’était très frustrant. Impossible d’« éteindre » les pleurs. J’ai même été surpris par ma propre patience. Une première pour moi !

Quand je suis devenu père, j’ai également dû abandonner certains des principes que j’avais avant de réaliser ce que signifiait être un parent. Cela était particulièrement vrai lorsque nous avons réalisé à quel point il était apaisant pour Léonie d’avoir une tétine. Nous avons abandonné l’idée de ne pas en utiliser. Il est plus important d’être conscient des besoins de mes filles que de s’en tenir à des principes.

La vie quotidienne avec Léonie est pleine de petits plaisirs. Récemment, nous l’avons découverte en train de rire aux éclats lorsqu’elle a découvert que nous avions un chat dans la maison (même s’il est là depuis 3 ans). C’était sa première interaction avec l’être vivant en dehors de la famille et c’était à la fois surprenant et hilarant !

D’après nos familles, Léonie sourit beaucoup. Ils disent que c’est une petite fille heureuse. Je me sens tellement fier, même si tout ne m’est pas entièrement dû.

L’arrivée de Léonie a eu un grand impact sur notre vie de couple. En dehors des petites disputes sur des choses insignifiantes, nous sommes devenus beaucoup plus proches, partageant des moments à la fois en famille de trois et en couple. Nous avons les mêmes idées sur les valeurs que nous aimerions qu’elle ait : lui faire rencontrer le plus d’autres enfants possible grâce à la crèche, pour qu’elle s’habitue à avoir du monde autour d’elle et qu’elle puisse s’épanouir dans cet environnement. Nous sommes déterminés à ce qu’elle ait des compétences sociales.

Mon prochain défi en tant que père sera en ce qui concerne l’éducation et l’approche plus directive que je devrai avoir avec ma fille - un grand pas vers l’inconnu ! Je pense que c’est essentiel pour devenir une bonne personne et avoir une bonne vie. Heureusement, j’ai encore du temps devant moi, alors j’en profite au maximum. Si j’avais un conseil à donner aux futurs papas ce serait de profiter au maximum de chaque instant (même les plus durs) et de croire sa famille et ses amis quand ils disent que les moments difficiles vont passer, car c’est vrai.