Se fier à son instinct pendant la grossesse et l’accouchement

 C’est la clé de toute cette expérience, àªtre enceinte et accoucher. Il suffit d’àªtre en accord avec son corps et de se fier à  son instinct.

Journal intime des parents - Se fier à son instinct pendant la grossesse et l’accouchement

IL SUFFIT D’APPRENDRE À SE FIER À SON PROPRE CORPS
CLARE, GATESHEAD, UK


J’ai été dépistée assez tôt au cours de ma première grossesse et les résultats ont révélé un niveau assez faible de PAPP-A. J’ignorais ce que cela signifiait et les médecins m’ont expliqué que je risquais d’avoir un bébé très petit.

Nous devions faire des échographies tous les mois et bien évidemment, c’était vraiment flippant. C’était mon premier enfant et je ne pouvais m’empêcher d’imaginer tout un tas de mauvais scénarios. Lorsque j’ai été enceinte de 12 semaines, j’ai commencé à vraiment comprendre mon corps et à lui faire confiance. J’étais convaincue que mon bébé ne serait pas petit. Je sentais que tout allait bien et j’ai cessé de me stresser à ce sujet. C’était vraiment super de le voir chaque mois, de le regarder grandir. C’était comme si nous apprenions déjà à le connaître. Je me souviens de l’échographie réalisée à 38 semaines. Il semblait si gros et il lui restait si peu d’espace dans mon ventre pour grandir encore ! À la naissance, il pesait 4 kg alors autant dire que les prévisions n’étaient pas tout à fait justes !

Le seul point noir au tableau, c’est que ce niveau faible de PAPP-A m’a obligée à changer mes projets pour l’accouchement. Je voulais accoucher dans une piscine mais c’était impossible car je devais être sous monitoring du début à la fin. Mais je me suis fait une raison. En règle générale, je suis plutôt décontractée, ce qui m'a permis de ne pas être stressée et au final, il vaut mieux prendre chaque chose en son temps. Bébé doit sortir et le corps prend la relève. Je me souviens d’avoir eu cette envie irrésistible, massive de pousser pour faire sortir bébé, puis l’esprit finit par dominer la matière. Bien évidemment, j’ai eu mal et l’on m’a donné des antalgiques, mais ça allait encore. Avec du recul, je regrette un peu d’avoir pris des antalgiques car je me suis sentie assez bizarre à certains moments, comme si je n’étais pas dans la salle d’accouchement, mais c’est ce dont j’avais besoin à ce moment-là.

Et je pense que c’est la clé de toute cette expérience, à savoir être enceinte et accoucher. Il suffit d’être en accord avec son corps et de se fier à son instinct. Nous savons ce dont nous avons besoin. Si l’on vous dit « Tu devrais te détendre » ou « Tu ne devrais pas faire cela », faites la sourde oreille. Écoutez votre corps car lui seul sait de quoi vous êtes capable. Il en va de même pour l’accouchement. Il est impossible de savoir ce qui vous attend, combien de temps cela va durer, quel va être votre seuil de douleur, c'est pourquoi ressentir du stress ou de la peur ne vous aidera en rien. Votre corps va se débrouiller et vous devez simplement l’accepter.